Lors de mes études en PNL, j’ai voulu effectuer des modules de formations supplémentaires sur les TDAH et DYS. Et deveniez quoi? J’ai appris que j’étais TDAH, même si je savais déjà que j’étais dyslexique orthographique depuis toute petite. Avant de faire cette formation, l’organisme avait demandé aux personnes présentes de visionner des vidéos pour avoir déjà un pied dans le sujet. Et lorsque la veille au soir de la formation je me suis décidée à visionner ces vidéos, je suis restée sur les fesses… J’avais l’impression qu’on dressait MON portrait dans ces vidéos.
Le lendemain matin, la neurologue qui préside la journée de formation, nous demande de faire un tour de table pour se présenter, savoir pourquoi nous voulions en savoir plus sur les TDAH et DYS. La totalité des personnes présentes, hormis moi, étaient tous simplement des mères de famille qui avaient besoin d’en savoir plus sur ce trouble qui mouvementait la vie de leurs enfants, et du coup leurs vies en règle générale. Puis vient mon tour… « Bonjour, je suis Léa Perrillat, j’habite à Albertville en Savoie, je suis en formation pour devenir thérapeute et à la base je venais pour pouvoir accompagner mes futurs patients à vivre avec ce trouble, mais en visionnant les vidéos hier soir, je crois que je suis une TDAH, puisque je me suis vue dans quasi toutes les situations présentées ». La neurologue sourit et m’informe que je suis au bon endroit pour en savoir d’avantage.
Cette journée de formation a été incroyable pour moi, c’est comme si on m’avais ôté un masque qu’on m’avait mis devant les yeux depuis ma jeunesse. J’ai enfin compris pourquoi ! Le pourquoi à toutes les réflexions qu’on a pu me faire, tant sur ma façon de penser, de vivre, de comprendre, d’apprendre, de transmettre, de communiquer, de m’exprimer, et bien d’autre encore!
Au fur et à mesure de la formation, la neurologue me confirme que je suis une TDAH et que par chance j’avais réussi seule à m’en sortir, à trouver mes propres ressources internes, sans avoir eu besoin du recours médicamenteux et suivi psychologique. Honnêtement j’étais fière de moi quand elle m’a dit ça, et à la fois je me suis sentie vraiment seule, encore une fois. C’était vraiment très étrange comme sensation, comme si finalement une fois de plus je pouvais crier « à l’aide » et qu’on me disait à nouveau « vous êtes une femme forte, vous allez vous en sortir ». C’est un sentiment que j’ai depuis mon plus jeune âge : « devoir m’en sortir seule », « trouver une solution », sur tous les plans qui m’entourent, que ça soit familial, social, professionnel, dans ma vie de couple, et même pour moi-même!
Je pense que ma conviction de devenir thérapeute fait suite à mon vécu. Je ne veux pas que d’autres personnes se sentent aussi seules que moi je l’ai été, même si je le suis encore parfois. Ce n’est pas parce qu’on est thérapeute que nous avons une vie parfaite 😉 Je veux pouvoir leur ouvrir ma malette magique pour leur apprendre tous mes tours et les aider à trouver des ressources inimaginables qui existent en eux, et qui pourront les aider à « trouver LA solution », et pour le coup avec de l’aide! Je reste persuadée que l’expérience est bien plus importante que la science, même si la science m’intrigue de plus en plus, je suis pour la valorisation des faits vécus.
Je pourrais vous énumérer un bon nombre de mes propres expériences vécues qui pourraient vous laisser sans voix, mais je ne suis pas là pour me lamenter ou me faire plaindre. L’objectif de cet article est de vous partager ma propre expérience, car c’est seulement à l’âge de 32ans qu’on m’a diagnostiquée TDAH. Et ce n’est pas pour autant que je n’ai pas réussi à vivre mes rêves sans même savoir que ce trouble handicapant existait, et surtout à devenir thérapeute, alors qu’on qu’on m’avait garanti que je finirai caissière à super U. S’ils savaient que les caissières sont loins d’être bêtes… désolée de vous décevoir chers humains « normaux », ce ne sont pas ceux qui font de grandes études les plus intelligents, ni même ceux qui ont marqué l’histoire. Pour ma part je pense que c’est une chance d’avoir des troubles qui nous permettent d’ouvrir des portes que personne d’autre ne pourraient franchir. A ce propos saviez-vous que Albert Einstein était dyslexique et hyperactif?